Bonnes résolutions
Le temps passe trop vite. J'oublie que j'ai un jour entamé la création d'un blog... Épisodiquement je m'y remets, lorsque le hasard me fait retrouver l'adresse de ce journal.
Et puis, il y a tant et tant à faire, pour que tout simplement dans notre petit entourage, on puisse se sentir mieux, être mieux traité par la municipalité, par les autres, pour qu'on comprenne mieux ce qui se passe autour de moi et en moi. On dit que la ville est construite pour les habitants, pour les utilisateurs. Mais lorsque l'autorité en a l'occasion - et elle l'a, j'en suis sûr - elle doit attacher l'importance qu'il faut aux doléances individuelles. De plus qu'on se trouve dans une ville nouvellement construite; elle ne connaît pas les expériences des autres villes construites il y a des centaines d'années. C'est une expérience assez unique, où le comportement de tout un chacun mérite analyse : pas seulement les étudiants, pas seulement les anciens étudiants "casés" et de retour sur le campus, pas seulement les profs ou les administratifs à la retraite et qui se trouvent bien là où ils construisirent à leurs débuts.
Leuven / Louvain-la-Neuve. Voilà autre chose qui vaut la comparaison. Les comportements si différents de nos étudiants dans l'une et dans l'autre ville. La manière de mélanger dans les deux entités "résidants" et étudiants. Pourquoi moins de casse et de saleté apparentes dans l'une que dans l'autre ?
Dans le cadre des ballades "près de chez nous", je voudrais rendre compte de tout ce que je trouve beau, imaginatif, ou bien laid, crasseux, indigne d'une ville qui n'a pas plus d'une trentaine d'années et qui se voudrait la perle du Brabant Wallon, le creuset de la formation de nos futures élites...
Pour aller de chez moi au centre de la ville, la rue du Marathon se situe au début l'itinéraire le plus direct et le plus facile. En outre, elle en descente... et plutôt isolée des "grands axes" de circulation automobile.
C'est devenu malheureusement une de ces rues oubliées de LLN pour ce qui est de son entretien. Elle sert principalement d'accès et de sortie du parking situé face aux logements 'Eckelmans'. Deux voitures ne peuvent même pas s'y croiser sans risque de s'érafler. La rue est bien sûr aussi disponible pour le parking de tout un chacun sur la moitié de sa largeur; cet espace fut un jour délimité par un trait autrefois continu et qui était même peint en blanc...
Les brigades spécialisées, équipées de leur machine à verbaliser et de leur appareil photo numérique ont l'endroit dans leurs prérogatives et débitent des tickets sans relâche, égayant principalement les pare-brises des étudiants et autres conducteurs français et je-m'en-foutistes. Il faut savoir que les autorités françaises ne transmettent pas à leurs natiionau les PV de roulage émanant de Belgique !
Autre curiosité de la rue du Marathon : c'est là que se trouve le 'refuge' (!) des techniciens de surface (autrefois balayeurs de rue) du centre de LLN. Un jour le cagibi (insalubre) abritant les compteurs électriques de l'immeuble et dont la porte s'ouvre dans la rue leur fut attribué comme salle de repos. Ils en sortent de temps à autre une clope au bec, le GSM greffé à l'oreille, pourssant leur carriole et maniant leur pince à détritus. Leur GSM est même doté pour la plupart d'une oreillette Bluetooth. C'est qu'ils en ont, des choses à faire en même temps... Être joignables (essentiel pour un poste-clé), circuler, nettoyer, entretenir le feu de leur clope, transmettre les consignes entre eux... C'est probablement pour ça qu'ils effectuent inlassablement le même trajet, arpentant les mêmes rues et ignorant d'autres, se rencontrant inévitablement pour commérer au même endroit de leur tour : un débriefing en sorte... Pourquoi ils circulent par deux ? Par mimétisme avec leurs confrères policiers communaux ?
Sur le circuit qu'ils s'imaginent assigné, ils vont à la chasse du moindre petit papier échappé de votre poche. Mais si un incident ou une urgence entrant dans leurs attributions se produit - comme un sac d'immondices malheureusement éventré - alors partez à leur recherche ! C'est à vous de le faire. Eux, ils sont dans les sillons de 'leur' circuit et il ne leur viendrait jamais à l'idée que quelque chose puisse devoir être ramassé ailleurs...
Si la rue du Marathon est à peine praticable pour les véhicules à moteur, son trottoir ne l'est pas davantage pour les piétons. Là où le trottoir n'est pas jonché de détritus, les piétons ne sont pas mieux servis, car soit il est de terre battue et de boue, soit en bonne partie squatté par les automobiles.
L'édicule prévu pour le dépôt d'immondices du bâtiment Eckelmans est depuis toujours une nuisance typique du coin. Vu qu'il semble trop petit pour le nombre d'habitants, les immondices s'amoncellent devant la porte qui a même été munie d'une caméra télé (factice à mon avis !). En tout cas elle ne produit aucun effet dissuasif sur les propriétaires de la masse des déchets qu'on y empile.
À noter aussi parmi les curiosités, le remarquable morceau de tuyau de béton, le vieux bidon de peinture et et les autres détritus qui ornent l'endroit depuis des années. Il y a quelques printemps un habitant bien intentionné avait planté quelques petites fleurs rouges dans le terreau dont il avait garni le dessus du tuyau. Faut dire que dans l'ensemble, on s'en est à peine aperçu... Tristesse du lieu.
Et pendant ce temps-là, des équipes de cinq jardiniers (sic) sillonnent les ruelles environnantes à la recherche de quelques haies à raccourcir, à moins qu'ils ne recherchent le temps perdu, errant à cinq sans but aucun dans leur camionnette embuée en cas de pluie.